Activités philantropiques

VIII

ACTIVITES PHILANTHROPIQUES

 

Du point de vue politique, Victor Simon ne s'est jamais caché de son appartenance au parti libéral. Dans ce cadre, il s'est dévoué à la cause de ses coréligionnaires. C'est ainsi qu'il est parvenu à préserver du naufrage la Maison des Oeuvres, en déjouant les manoeuvres adverses tendant à la torpiller.
Mais, dans ce domaine de la politique militante de village, il en est revenu. L'attitude d'indifférence, d'ingratitude, voire même d'hostilité de beaucoup qui eussent dû le remercier, lui a causé une profonde déception. Une nature droite ne peut s'accommoder de certaines turpitudes et malveillances. Victor Simon s'y est refusé et s'est retiré « sous sa tente » !
Dans le domaine artistique, Victor Simon a voulu valoriser les productions du peintre carniérois Martin et ce fut pour lui l'occasion de manifester un véritable mécénat, en tant que Président du Comité exécutif de la Ligue « Les Amis du peintre Alex-Louis Martin ».

Ce mécénat, il l'exerça sous deux formes. Et tout d'abord, il voulut sauver de la destruction la maison natale du peintre maison est un bien grand mot, car il s'agit d'une très modeste petite habitation en bois - toujours visible à Carnières (Saint-Eloi). Il en fit donc l'achat pour en faire don aussitôt à la « Ligue des Amis du Peintre Martin », Ensuite, de 1942 à 1955, il se dévoua sans compter - ni son temps ni son argent - à la création du musée qui porte la nom de l'artiste et qui est installé à la Maison communale de Carnières. Pour réaliser ce projet, il n'hésita pas à acquérir 45 des plus belles toiles de Martin, pour en faire don au musée. S'ajoutant aux 18 que possède l'Administration communale, elles forment un ensemble remarquable de l'oeuvre du cêlêbre et si sympathique peintre carniérois. Il s'efforce par tous moyens de faire mieux connaître cette oeuvre, mais de ce côté aussi ses efforts ne sont pas récompensés comme ils le méritent ; il n'a pas trouvé les concours que son initiative généreuse et désintéressée eut dû susciter.

Toujours soucieux d'étendre ses connaissances et mû par des mobiles profondément humains, Victor Simon, à la requête de personnalités éminentes de la région, accepta de faire partie du Rotary Club de La Louvière. Il assista, à ce titre, à de nombreuses manifestations et fit, à cette assemblée, des communications fort appréciées. Il est actuellement membre d'honneur de ce Club.

Remarquons que, de son côté, Madame Simon se consacra de grand coeur aux oeuvres carniéroises ; elle fut membre du Comité qui créa la Section locale de la Croix-Rouge, en 1927 ; elle y participa pendant 29 ans, dont 7 ans de vice-présidence et 11 ans de présidence.

Pendant la guerre, elle s'attacha à secourir les malheureux prisonniers politiques envoyés d'abord au camp de Casteau et ensuite en Allemagne. Elle fut la « cheville ouvrière » de l'envoi de colis à ces prisonniers et le soutien de leurs familles, grâce à l'aide très généreuse de la population.

Enfin, « the last but not the least », il est également président d'honneur (et donneur !) de nombre d'organismes patriotiques. Je ne citerai ici que l'Association des Groupements Patriotiques, que j'ai l'avantage de présider, et la Section locale des Vétérans du Roi Albert. Avec la plus grande modestie et une fidélité à toute épreuve, il n'a cessé de leur témoigner ses encouragements et ses appuis.

Qu'il en soit Profondément remercié et qu'il soit assuré que, de la part de ses camarades patriotes, jamais il ne pourra noter le moindre signe de désaffection.

Et que ce petit travail, qui m'est dicté par l'amitié la plus sincère, soit pour lui un témoignage de ma vive reconnaissance.

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