Après-guerre

VI

L'APRES-GUERRE, DE 1918 A 1928

La fin de la guerre 1914 - 1918 marque pour Victor Simon le début de nouvelles épreuves dans une période difficile de réadaptation.
« Primum vivere »... Et pour aller au plus pressé, c'est-à-dire avoir un « job », il s'engage d'abord comme électricien communal chargé de surveiller une sous-station à Etterbeek ; de là, il retourne aux ACEC, son ancien employeur, où il prend en charge la fabrication de petits appareils de manutention : travail fastidieux auquel il ne parvient pas à s'attacher... Il essaie alors de quelques associations. Avec un ami, il monte un petit atelier de fabrication de moteurs ; mais l'ami manque de foi et le quitte. Il tente un autre essai qui ne donne pas mieux !
Cependant, nous voici en 1921 ; il est âgé de 33 ans ; il a beaucoup réfléchi et médité sur sa condition et sur ses perspectives d'avenir ; jusqu'à présent, il a toujours travaillé en sous-ordre, pour le compte d'autrui. Le moment lui paraît venu de secouer cette tutelle et de tenter sa chance, de se fixer enfin dans une occupation stable et bien définie ; en un mot, de « voler de ses propres ailes ».
Il prend alors de grandes décisions. Dans son esprit, tout ce qu'il a fait depuis la fin de la guerre, ce n'est que du petit « bricolage ». Malgré des moyens bien rudimentaires et des conditions fort difficiles, il va se monter un atelier à lui. Il va démarrer très petitement, mais nous allons le voir reproduire le même processus d'élévation qu'avant la guerre.
Audacieux comme toujours, il fait l'acquisition d'une maison et il se marie, trouvant en son épouse la compagne qui va l'aider, l'encourager et participer activement à la lutte qu'il engage. Cette lutte s'annonce d'ailleurs comme devant être dure ! La situation n'est pas réglée pour autant, loin de là... une maison à payer, un ménage à créer, un métier à asseoir, des moyens réduits, une clientèle peu nombreuse. Peu importe, la décision prise, il franchit le Rubicon. « Alea jacta est ... ».
Pour repartir, il se raccroche tout naturellement à ce qu'il connaît le mieux : la mécanique et l'électricité ; il s'occupe d'abord de placement d'éclairage et de réparations de petites installations motrices. Puis, progrès sensible, il va procéder à l'installation de moteurs chez des particuliers puis pour le compte de petits industriels.
Un papier à en-tête de cette époque porte la dénomination de firme suivante :

ELECTRICITE et MECANIQUE

Rebobinage de toutes machines électriques
VICTOR SIMON
Rue du Polychêne, 125, Morlanwelz

Victor Simon est reparti ; à ces premières activités, il ajoute bientôt le rebobinage des gros moteurs ; se clientèle augmente et s'étend à des établissements tels que Baume-Marpent à Haine-Saint-Pierre et Morlanwelz puis aux laminoirs de Longtain...

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