La fin de la guerre 1914 - 1918 marque pour
Victor Simon le début de nouvelles épreuves dans
une période difficile de réadaptation.
« Primum vivere »... Et pour aller au plus pressé,
c'est-à-dire avoir un « job », il s'engage
d'abord comme électricien communal chargé de surveiller
une sous-station à Etterbeek ; de là, il retourne
aux ACEC, son ancien employeur, où il prend en charge la
fabrication de petits appareils de manutention : travail fastidieux
auquel il ne parvient pas à s'attacher... Il essaie alors
de quelques associations. Avec un ami, il monte un petit atelier
de fabrication de moteurs ; mais l'ami manque de foi et le quitte.
Il tente un autre essai qui ne donne pas mieux !
Cependant, nous voici en 1921 ; il est âgé de 33
ans ; il a beaucoup réfléchi et médité
sur sa condition et sur ses perspectives d'avenir ; jusqu'à
présent, il a toujours travaillé en sous-ordre,
pour le compte d'autrui. Le moment lui paraît venu de secouer
cette tutelle et de tenter sa chance, de se fixer enfin dans une
occupation stable et bien définie ; en un mot, de «
voler de ses propres ailes ».
Il prend alors de grandes décisions. Dans son esprit, tout
ce qu'il a fait depuis la fin de la guerre, ce n'est que du petit
« bricolage ». Malgré des moyens bien rudimentaires
et des conditions fort difficiles, il va se monter un atelier
à lui. Il va démarrer très petitement, mais
nous allons le voir reproduire le même processus d'élévation
qu'avant la guerre.
Audacieux comme toujours, il fait l'acquisition d'une maison et
il se marie, trouvant en son épouse la compagne qui va
l'aider, l'encourager et participer activement à la lutte
qu'il engage. Cette lutte s'annonce d'ailleurs comme devant être
dure ! La situation n'est pas réglée pour autant,
loin de là... une maison à payer, un ménage
à créer, un métier à asseoir, des
moyens réduits, une clientèle peu nombreuse. Peu
importe, la décision prise, il franchit le Rubicon. «
Alea jacta est ... ».
Pour repartir, il se raccroche tout naturellement à ce
qu'il connaît le mieux : la mécanique et l'électricité
; il s'occupe d'abord de placement d'éclairage et de réparations
de petites installations motrices. Puis, progrès sensible,
il va procéder à l'installation de moteurs chez
des particuliers puis pour le compte de petits industriels.
Un papier à en-tête de cette époque porte
la dénomination de firme suivante :
Victor Simon est reparti ; à ces premières activités, il ajoute bientôt le rebobinage des gros moteurs ; se clientèle augmente et s'étend à des établissements tels que Baume-Marpent à Haine-Saint-Pierre et Morlanwelz puis aux laminoirs de Longtain...
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