Introduction

Introduction

 

 

 

Passée la crise économique mondiale de 1920-21, née du retour à la paix, la France connaît une forte croissance qui ne prendra fin qu'une dizaine d'années plus tard. Entre 1921 et 1929, la production industrielle fait plus que doubler avec un taux de croissance de l'ordre de 9,5% par an.
Portés par ce contexte favorable, les Français sont saisis d'une véritable frénésie de consommer et de se distraire à laquelle la consommation de masse naissante répond. C'est l'heure des premières automobiles, des produits standardisés.

Au début des années 20, Jules Louis Breton, ancien sous-secrétaire d'Etat aux Inventions et créateur de l'ancêtre du CNRS, a l'idée d'une grande manifestation destinée à récompenser les inventeurs des meilleurs appareils ménagers. Le premier Salon ouvre ses portes en 1923. En 1926, le Salon s'installe au Grand Palais : 150 000 visiteurs déambulent entre les stands de plus de trois cents exposants. En 1938, le Salon attire 500 000 curieux.

Mais jusqu'aux « Trente Glorieuses », chauffage, cuisine et ménage prenaient un temps fou. Beaucoup de gens n'étaient raccordés ni à l'électricité, ni au gaz, ni à l'eau courante. En 1950, si quatre foyers français sur cinq étaient équipés de machines à coudre, un sur vingt seulement disposait d'un réfrigérateur. En 1968, alors qu'une partie de la jeunesse se révoltait contre la société de consommation, la moitié des ménages avait l'eau chaude et des sanitaires, un aspirateur et un lave-linge, le téléphone et la télévision.
Conséquence à la fois du développement du travail féminin et de l'accroissement du pouvoir d'achat, l'équipement de la maison doit beaucoup à la miniaturisation de l'électronique et à la contagion du modèle américain.

« L'invention est une solution technique à un problème technique »pour Jacques Lépine, « L'invention, c'est une tricherie. C'est le fait de ne pas respecter soit un objet, soit le contexte d'un objet »pour Roland Moreno, notre mémoire va tenter, par l'exemple du moulin à légume, de démontrer le processus à la fois simple et complexe d'une invention, en insistant sur le fait « qu'une invention ne vaut rien sans l'appui d'un industriel » (Georges Lavergne) et qu'il faut que l'inventeur soit en accord avec son époque.



 < Page précédente

 Sommaire

 page d'acceuil

 Page suivante >