1- Les inventions
C'est à la fin de 1927 que se situe le point de départ de la réalisation d'un ustensile ménager qui va connaître un succès instantané et durable : cet outil faisant manifestement défaut dans l'arsenal de la ménagère et celle-ci lui reconnut les qualités qui ont fait sa renommée.
A l'époque, les ménagères utilisaient pour passer les légumes un égouttoir qu'elles disposaient sur un seau et dans lequel elles écrasaient les matières à passer avec un pilon en bois. Travail pénible, long, les matières accumulées dans la rainure circulaire de l'égouttoir échappant à l'action exercée par le pilon.
La conception du moulin à légumes est simple : il fallait imaginer un appareil avec un seul tamis qui puisse passer indifféremment tous les légumes.
Victor Simon imagine de remplacer l'effort vertical discontinu du pilon par un effort horizontal continu, réalisé par la combinaison d'une hélice actionnée par un bras de levier en forme de manivelle. Il s'adresse à un de ses voisins, Richard Denis, qui fabrique un premier exemplaire selon ses croquis.
Le 4 février 1928, Victor Simon dépose une demande de brevet pour « une passoire d'action rapide pour légumes et autres comestibles » auprès du service des brevets du Ministère de l'industrie belge (numéro 348610).
Le 16 février 1932, Jean Mantelet dépose une demande de brevet à l'Institut National de la Propriété Industrielle de Paris pour « un presse-purée qui, sous l'action d'une lame hélicoïdale animée par une manivelle, comprime progressivement la matière contre un tamis conique » (numéro 732100).
L'objet semble le même : une grille unique solidaire
de la calandre et non démontable et sur laquelle une spatule
mécanique, mise en mouvement par une manivelle, pourrait
à la fois cisailler et écraser les légumes
en les faisant passer à travers le tamis grâce à
une pression suffisante. Le tamis convenant pour toutes les préparations.
L'originalité du procédé, celle qui différencie
ces deux inventions des autres concurrents, est dans la lame hélicoïdale.
C'est elle qui facilite le passage des aliments et améliore
le broyage. Le geste, dès lors, est plus facile, plus fluide,
et nécessite moins d'efforts.
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